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Le dingo (Canis lupus dingo) ou warrigal est un chien sauvage d'Australie, provenant probablement d'une population de chiens (Canis lupus familiaris), retournée à l'état sauvage (marronnage), et ayant ainsi formé une sous-espèce, plutôt qu'une espèce distincte. Ces chiens domestiques ont été introduits par l'homme il y a environ quatre mille ans. Sa répartition ne se limite pas à l'Australie et l'animal n'est pas originaire de cette grande île australe mais d'Asie du Sud-Est où il est également présent.

Synonymes: Canis familiaris dingo, Canis dingo.

Les dingos modernes vivent, la plupart du temps, en Asie du Sud-Est dans de petites poches de forêts naturelles restantes, et en Australie, particulièrement dans le nord du pays.

Le dingo présente des caractères communs avec le chien domestique comme avec le loup. Le nom «dingo » vient de la langue des aborigènes Eora, qui ont été les premiers habitants de la région de Sydney. Le chien chanteur est parfois assimilé au dingo.

  • Description

Les dingos sont des canidés. Ils descendent vraisemblablement de loups (Canis lupus) prédomestiqués par l'homme puis retournés à l'état sauvage.

Les animaux sont de taille moyenne et n'aboient pas. Ils éternuent bruyamment lorsqu'ils se sentent menacés. Ce sont des animaux aux oreilles dressées, à la queue recouverte de poils durs, généralement roux mais parfois aussi noirs avec des taches blanches et rousses, ou bien même totalement blancs.

Ils vivent en bandes familiales de 3 à 12 individus, mais sont souvent vus seuls. La plupart appartiennent à un groupe social dont les membres se regroupent régulièrement notamment pendant la saison des amours, pour s’accoupler puis élever les petits.

Le dingo n'est pas un bon sprinteur, sa vitesse de pointe maximale est de 30 à 35 km/h, mais il est endurant et peut parcourir de longues distances. En fonction de la taille des proies disponibles, ils vont chasser seuls (petits mammifères, wallabys...) ou en petites meutes (Kangourous, émeus, bovins, chevaux, dromadaires). Ce sont des prédateurs très opportunistes, qui se nourrissent de proies variées (mammifères, oiseaux, reptiles, insectes et même fruits).

Les dingos sont très prolifiques et peuvent avoir jusqu’à huit petits qu'ils mettent au monde dans des grottes ou dans des lieux retirés. Ceux-ci sont ensuite allaités pendant deux mois et restent très longtemps auprès de leurs parents. En revanche, comme les loups et contrairement aux chiens (domestiques ou sauvages), les dingos ne se reproduisent qu'une fois par an. Les Aborigènes se servaient d'ailleurs du nombre de naissances pour prédire une sécheresse durant l'année à venir : une portée très nombreuse signifierait une grande sécheresse (le fait d'avoir de nombreux petits augmente le nombre de survivants dans la portée, lors des années difficiles).

Ils n'ont pratiquement aucun ennemi naturel ; seuls les plus faibles d'entre eux sont la proie des aigles ou des serpents. C'est pourquoi il s'agit d'une espèce clé-de-voûte. En limitant les populations de leurs proies et/ou de leurs compétiteurs subordonnés, les prédateurs du haut de la chaîne peuvent moduler la diversité d’un système, et à long terme, augmenter la biodiversité animale à travers une série de liens trophiques. Leur seul véritable ennemi est l'homme, qui les a fortement chassés, notamment depuis l'arrivée des colons occidentaux.

L'hybridation croissante des dingos avec les chiens domestiques est une des causes premières de la disparition de cette sous-espèce et a poussé l'UICN à classer en 2004 l'animal dans la catégorie «vulnérable » de sa liste rouge. Parmi les autres causes néfastes à la persistance des dingos, il convient de dénoncer l'utilisation du poison 1080 par l'État australien ainsi que les "bounties" (chasses) autorisées (une peau de "chien sauvage" est rémunérée 50 dollars, sans qu'aucune vérification ne soit faite si ce n'est en se basant sur le pelage de l'animal...)

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